La réponse est dans la question.

Pourquoi se poser des questions sans issue
De quoi notre vie est-elle un jour issue ?
Ces interrogations forment bien le tissu 
De la philosophie et on l’a toujours su.

Comment pourrait-il donc en être autrement 
Lorsqu’on tourne les yeux vers notre firmament ?
Comment n’être écrasé, envahi par le doute
À se voir si petit sur la terrestre croûte ?

Ne devrait-on, d’angoisse, se serrer entre nous
Plutôt que de tomber pour des dieux à genou ?
Ne devrait-on s’unir face à l’impensable 
Ne pas se déchirer en luttes détestables ?

Sommes-nous dans un piège, isolés, prisonniers ?
Ou dans un paradis où la vie a germé ?
Si vraiment c’est un piège il est cage dorée 
Si c’est un paradis pourquoi donc le souiller ?

Que de temps, que de vies devrons-nous gaspiller
Avant que de comprendre que l’on doit s’entraider.
Que l’on soit prisonniers ou riches héritiers 
D’une terre accueillante, comment donc l’oublier ?