La poudre descampette.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Un jour que je flânais enfant dans les chemins
Je tombais nez à nez avec un très grand chien
Il fut surpris aussi par ce bref face à face
Il suivait semble-t-il au sol une autre trace.

A voir le gosse frêle et un peu effrayé 
Qui se dressait devant il n’en fut pas troublé.
En revanche l’enfant eut peur du tête à tête 
Et pris sans barguigner la poudre d’escampette.

Je fis la nuit suivante un troublant cauchemar
Où j’entendais le chien qui grondait quelque part
Un peu comme le monstre qui vit dans le placard
Cela me poursuivit bien des nuits, bien plus tard.

Nous avons tous nos peurs et nos monstres cachés 
Comme blotties en nous des choses inavouées,
Ce que l’on ne comprend installe en nous un nid
D’où sortent un jour ou l’autre des peurs que l’on honni.

J’ai grandi et appris que les chiens sont gentils 
Avec les enfants s’ils n’ont été meurtris.
S’ils n’ont été dressés à devenir méchants 
C’est rare qu’ils se montrent envers eux malveillants.

J’ai plus tard eu un chien, affectueux, fidèle 
J’ai vu dedans ses yeux une flamme si belle
Et si chargée d’amour que c’en était troublant.
Je n’ai plus jamais fait ce cauchemar d’enfant.
Pierre Jean Boutet - Logo
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