La nouvelle arche.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
(0)
Sur un fin lit de mousse au creux d’un arbre mort
Sur cette couche douce un écureuil qui dort
La forêt tout autour veille ce petit corps
Comme elle le fait de tous ceux qui vivent à son bord.

La sylve que voila est l’une des dernières 
À résister encore aux miasmes délétères 
Qui émanent des villes où l’homme qui s’y terre
Consume lentement ses ultimes barrières.

Tout un petit peuple d’animaux disparates
A trouvé un refuge dans cette providence
Une forêt rebelle, une forêt pirate
Où toute cette faune mène à nouveau sa danse.

Les arbres ont muté pour se rendre inutiles
Les couper serait lors un acte très futile 
Car à peine abattus ils partent en poussière 
L’homme n’a désormais d’intérêt à le faire.

Dans son cœur le plus dense subsiste heureusement 
Quelques vrais spécimens des grands arbres d’avant
Ils attendent leur heure pour aller de l’avant
Dès que l’homme sur terre disparaîtra vraiment.

Une arche de Noé qui vogue immobile
Attendant que reflux le tout récent déluge 
Cette espèce invasive qui a fait grand grabuge
Semant la destruction sur un monde fragile.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.