La lumière aussi.

Que ce monde est morbide à lire les journaux
A n’entendre toujours que les pires des maux
Il n’est point de journée sans autre leitmotiv
Que mauvaises nouvelles, qui sans cesse arrivent.

Qu’on nous parle plutôt de ce que font tous ceux 
Qui se battent dans l’ombre pour que tout aille mieux
Qui découvrent, inventent un monde bien plus sage
Mais ceux là sont absents dans le flot des messages.

Qu’on nous dise la vie de ces gens généreux
Qui consacrent la leur aux plus faibles d’entre eux,
Qui n’ont pas dans les mains, de fusils, ou de lames,
Qui ont choisi des voies bien plus douces à l’âme.

Qu’on célèbre plutôt ceux pour qui notre monde
N’est pas que cette éponge qu’on presse à l’envi,
Qui respectent et protègent autour d’eux toutes vies
Qui ne se prennent pas pour les chefs de la ronde.

Qu’on nous montre d’abord quelques tapis de fleurs 
Plutôt que des tapis de bombes et de malheurs,
Qu’on nous chante la vie, les instants de bonheur,
Au lieu de nous montrer, et la mort, et les pleurs.

Si ce monde est superbe, comment nous en convaincre
En n’en montrant toujours que les aspects à craindre ?
Pour les hommes en herbe, les enfants d’Aujourd’hui
Montrer que la lumière fait du bien quand elle luit.