La loi du plus fort

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Une loi qui nous vient en écho, bruits de mort,
Celle quand pour survivre, il fallait être fort
Plus malin, endurant que le plus grand des fauves,
Quand la tribu devait, tuer, pour rester sauve.

Et puis, chemin faisant, d’autres lois ont surgi
Coopération, entraide nécessaires à la vie.
Et l’homme a cru bon pour mener ses affaires
D’user d’autres moyens que se faire la guerre.

Il a eu peur pourtant de son pouvoir de nuire
De sa capacité à tuer et détruire,
Et a du se résoudre à vivre dans la paix
Et du moins en façade, a rangé ses épées.

C’est par d’autres moyens de pouvoir et de ruse,
Par celui de l’argent qui souvent nous abuse,
Qu’il a lors poursuivi ses actes de pillage
Sur des peuples, des terres, il a fait des ravages.

Quand les ressources, hélas, devinrent bien plus rares,
Que pour en procurer, la terre fut avare,
Le vernis des sourires comme des embrassades
Se tarit assez vite dans toutes ambassades.

Trop pressé de poursuivre sa course vers le gouffre,
Sans vouloir en changer, pas question qu’il en souffre,
Il en est revenu à la loi du plus fort
Celle qui ne demande au vrai pas trop d’effort.

Il suffit de produire et d’inventer des armes
Qu’importe si au bout il n’y a que des larmes.
L’essentiel n’est-il pas de briser l’adversaire ?
Pour mener, à sa guise, ses petites affaires.

Bafouée la leçon qu’on enseigne aux enfants
Que la loi du plus fort n’est toujours la meilleure !
Le renard est hélas le roi du poulailler
Ne sommes-nous des poules occupées à piailler ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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