La goélette.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Jadis comme à présent sur une goélette 
Salés sont les embruns, vives sont les mouettes
Claque au vent tous les focs, quand elle file dans l’air
sourds sont les coups d’estoc, des vagues en colère.

Joue-toi ma belle des tempêtes 
Tu es un bateau fier et vaillant
Sur l’océan toujours en quête 
Et contre marées bataillant.

Sur le pont du navire toujours en mouvement
S’agitent les marins, la gouverne au vent
Il faut tirer des bords, à bâbord, à tribord
Et puis malgré la houle, trouver le bon accord.

Es-tu navire, ou une reine
Tant tu domines l’élément,
Jamais tu ne sembles en peine
Tant tu nargues le mauvais temps.

Arrimés dans les cales, les ballots bien au sec
Le tangage est violent, doivent faire avec.
Le cuistot lui s’affaire au fond de sa cambuse
Il sait de trop de rhum qu’il faut point qu’il abuse.

Dans le cockpit le capitaine, 
seul maître à bord, tient bon la barre
Sous sa casquette il égrène 
Tous les dangers dus au hasard.

Les passagers serrés dans leur cabine étroite 
Voyagent très sereins tant que la ligne est droite.
Mais si un mauvais grain vient troubler leur repos
Ils vomiront sans doute alors tripes et boyaux.

Face au vent, tiens bien le cap
Et droit devant fends donc les flots
Tous pourront boire au hanap 
Quand ils seront à St Malo.

Tu défies jusqu’aux goélands 
Agile cours sur l’onde claire
Voiles gonflées, esquif volant
Sais-tu combien tu peux me plaire ?
Pierre Jean Boutet - Logo
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