La fumerie.
Publié le 03 août 2025
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Paresseuses volutes qui s’élèvent autour
Dans la pièce embrumée où ne perce le jour
Des corps sont allongés, alanguis et passifs
Pompant sur des tuyaux en des souffles poussifs.
Un sous-sol bien caché aux portes inaccessibles
Sauf à ces initiés à ces longs abandons
Qui viennent chercher dans les vapeurs d’opium
À faire un voyage vers des mondes impossibles.
Les rideaux de safran dont les plis s’entremêlent
Découpent des alcôves dans tout ce pêle-mêle
Plus d’âges ni de sexes dans ces êtres perdus
Les âmes sont absentes de leurs corps étendus.
Des nattes de bambous couvrent le sol de pierres
Gisent ici où là tables basses et théières
Sous de lourds abats jours rougeoient pâles lumières
Et des sons sont émis en confuses prières.
C’est un lieu hors du temps, de l’espace et du monde
C’est du moins l’illusion qu’il répand à la ronde
Et pourtant ce n’est là qu’un exemple de plus
De ce que l’homme n’est qu’un bien triste rébus.
Dans la pièce embrumée où ne perce le jour
Des corps sont allongés, alanguis et passifs
Pompant sur des tuyaux en des souffles poussifs.
Un sous-sol bien caché aux portes inaccessibles
Sauf à ces initiés à ces longs abandons
Qui viennent chercher dans les vapeurs d’opium
À faire un voyage vers des mondes impossibles.
Les rideaux de safran dont les plis s’entremêlent
Découpent des alcôves dans tout ce pêle-mêle
Plus d’âges ni de sexes dans ces êtres perdus
Les âmes sont absentes de leurs corps étendus.
Des nattes de bambous couvrent le sol de pierres
Gisent ici où là tables basses et théières
Sous de lourds abats jours rougeoient pâles lumières
Et des sons sont émis en confuses prières.
C’est un lieu hors du temps, de l’espace et du monde
C’est du moins l’illusion qu’il répand à la ronde
Et pourtant ce n’est là qu’un exemple de plus
De ce que l’homme n’est qu’un bien triste rébus.

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