La fougue dautrefois.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
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Qu’est-ce que j’aurais dit dans mon adolescence
Sans être un Rimbaud, mais avec énergie ?
Aurais-je exprimé ce qui faisait la vie
Qui bouillonnait alors et submergeait mes sens ?

Des poèmes d’espoir et d’envies et de doutes
Auraient, j’en suis très sûr, accompagné ma route
Des poèmes d’amour tout à la découverte 
Des nouvelles frontières qui m’étaient toutes offertes.

Point d’once d’amertume, de découragement 
Une envie de me battre contre les injustices.
Bien que je m’en souviens, déjà des précipices 
J’apercevais déjà, allant s’élargissant.

Puisque c’est bien plus tard la vieillesse venue
Que j’ai trouvé la porte qui mène à Poésie 
J’ai plus les sentiments de l’homme qui, chenu,
Éprouve dans son cœur bien moins de frénésie.

Mais si mon corps se courbe sous le poids des ans
Ma tête se rebelle comme dans mes vingt ans.
Et si je sens en moi palpiter les colères 
C’est avec le recul d’un septuagénaire.

Même si je n’ai plus la fougue d’autrefois
Et si hélas en l’homme je n’ai plus même foi 
Je m’insurge toujours contre cette bêtise 
Qui condamne une espèce qui s’y est autant soumise.
Pierre Jean Boutet - Logo
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