La fin et les moyens.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Je ne fais trop d’effort, pour me mettre à écrire 
Aucune appréhension des risques de vos rires
Je n’ai aucune peur, de ce qu’on peut en dire
Ni prétention d’une œuvre, qu’il faudrait qu’on admire.

Je le dis haut et fort, je n’y ai de mérite 
C’est seulement un don, qui peut être irrite 
Comme de ces talents dont quelques uns héritent 
Peintre ou musicien, et qui tôt les habite.

Moi j’admire tous ceux qui œuvrent de leurs mains
Dont le travail patient fait de persévérance 
Exige bien du temps, pour produire enfin
Des fruits que l’on consomme, sans en avoir conscience.

Tel est le jardinier attentif aux saisons
Qui sait que son travail demande attention
Qui plante à l’automne espérant un printemps 
Et un temps favorables, pour en être content.

Les vers que je vous offre, ce sont des haricots
Ils n’ont point comme eux, mûri pendant des jours
Si jamais ils vous plaisent, alors cocorico !
Car je serai fort aise, d’avoir un peu d’amour.

Admirez bien plutôt le tissu tout brodé 
Le plat bien qu’ordinaire, que tant vous savourez
Le meuble aux tiroirs et aux portes sculptés
Le vin, ce doux breuvage, dont vous vous enivrez.

Il y a du génie dans ces choses sachez
Et de l’amour aussi, de ces gens de métier
Et même s’ils n’arrivent à vous faire rêver 
Il me parait très juste, de bien les respecter.

J’en reviens à ces vers, qui des doigts ont coulé 
Ils vous ont dit à quoi, pour ma part je tenais
Je suis autant séduit par un objet bien fait
Que par une musique ou un tableau qui plaît.

Qu’importe pour certains, ce que fut le chemin
Seul le résultat compte, et en rien les desseins
J’attache au produit du prix comme aux moyens
Par lesquels on a pu parvenir à ces fins.
Pierre Jean Boutet - Logo
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