La date.

Intrigué, impatient, il attendait la date 
Celle où on lui disait : tu as pris une année 
Où gâteau et cadeaux seraient mis sous son nez
Où viendrait ce beau jour où autant on le gâte.

Dépité, affaibli, il redoutait la date
Celle où il sentait sa vigueur se faner
Plus se courber son dos, et son cœur ahaner 
Où la vie chaque fois un peu se carapate.

Nous ne sommes égaux devant le temps qui passe
Certains résistent bien quand tant d’autres se cassent
Profonde injustice, mais oh commun destin.

Nul ne sait au compteur combien de temps lui reste
Quoiqu’il dise ou fasse, quoiqu’il prie ou proteste
Nul ne sait à l’avance la durée du festin.