La barrière.

Tous ces mots que j’écris à me mordre les lèvres 
Dans de troubles moments envahis par la fièvre,
Par ce besoin pressant de cracher sur la page
Par cette envie tenace de former des images.

Différentes à quel point de tout ce je vois
De celles que alors par chance j’entrevois.
Derrière la lumière est tant de désespoir
Et tant d’ardeur se cache même au milieu du noir.

J’emprunte d’autres yeux que ceux qu’on m’a donnés 
Je visite des lieux qui sont à tous cachés. 
Je rencontre des êtres qui peuplent d’autres mondes
Je peux vivre des jours, dans vos quelques secondes.

J’échappe aux dimensions d’un univers étroit 
Qui les réduit je crois, elles à seulement trois.
Il est d’autres espaces, et aussi d’autres temps
Et bien d’autres couleurs, et d’autres bruits j’entends.

Tous ces mots sont mes passes, pour franchir tous les seuils
Pour découvrir ce qui est invisible à l’œil.
Entendez les artistes qui ont cette imagination 
Pour aller voyager dans d’autres dimensions.

Même les grands savants, nous disent à présent
Qu’il est des multivers et d’autres espace-temps.
Que cette chose immense qu’on nomme l’univers
Est comme un grain de sable au milieu du désert.

La pensée n’a de bornes que celles qu’on lui donne
Elle est libre d’aller, si elle n’abandonne.
Elle peut tout construire et tout imaginer
Si elle sort des carcans, où elle s’est enfermée.

Alors je m’y essaie, à briser tous ces murs
Pour aller voir ailleurs comment est la nature.
Je n’y arrive encore, que dans de brefs éclairs 
Alors demain peut être, je passe la barrière ?