Jeux de lumières

Silhouette sylphide profilée sur un mur
Ou ombre un peu diaphane dissipée dans l’azur 
Tant de supports aux rêves qui ne sont tous si purs
De ceux que l’on nourrit lorsque les temps sont durs.

Que d’images surgissent du tréfonds de nos cœurs
De nos esprits brouillés dans le flou des torpeurs
Que d’histoires jouées en des films inventés 
Qui tournent sur la toile de nos plus lourds secrets.

Une image fugace comme un oiseau qui passe 
Nous voilà entraînés vers de tout autres espaces
Où l’on vit de ces rêves qui jamais ne nous lassent
Dont le fil, c’est regret, parfois trop vite casse.

Nous nous laissons aller lorsque l’esprit divague
Dans les flots éthérés, au milieu de ces vagues 
Ou ne pèse plus rien le poids de l’existence
Où en est libérée un bref temps la conscience.

Il suffit de si peu juste un jeu de lumières
Pour ainsi emporter parfois en un éclair 
Nos âmes trop inquiètes vers des cieux plus légers 
Où d’un simple clin d’œil elles se trouvent changées.