Je vous dis : je

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Qui par pudeur se cachent, mais que cela est vain !
Qui proscrivent le « je », n’en accepte l’enjeu
Ne veulent dans leur texte jamais entrer en jeu.

Ils restent spectateurs, des autres et des choses,
Et n’épousent jamais, surtout pas, une cause
Ils ont choisi de n’être que porteurs de beauté 
En ça je les respecte, ce n’est ma liberté.

Je vibre quant à moi dans ma chair et mes os
Dans mon sang, dans mon cœur, je n’ai pas de repos,
A toutes turbulences du monde où je baigne,
Le pire et le meilleur, ainsi je ne dédaigne.

Je ne suis un esprit, là-haut, désincarné,
Pour ne voir de ce monde, que le beau et le vrai.
J’en sais trop les aspects les moins recommandables
Alors, à les cacher, me sentirais coupable.

J’avoue j’aime et je souffre, j’admire et j’ai peur
Je suis, tout comme vous, traversé à chaque heure
Par mille sentiments, tout en montagnes russes,
Je crois bien que mon cœur lui fait des bonds de puce.

Je ne ferme les yeux, je veux tout regarder
Comme si de ce monde je voulais tout garder
Pour le meilleur, en jouir, le pire, le vomir
Tant il offre à pleurer, tant je voudrais en rire.
Pierre Jean Boutet - Logo
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