Je voudrais sans la nommer

Vous parler d’elle….

Si elle n’était là, comme tapie dans l’ombre
Et prête à bondir au temps des heures sombres 
Et si elle existait comme un malin défi 
À notre orgueil de vivre sans le moindre souci.

Comme un rappel à l’ordre que nous sommes vivants
Fait de choses fragiles, comme la chair, le sang
Comme une invitation à goûter les moments 
Où enfin elle se tait, sans besoin de calmants.

Si elle n’était pas cette ombre au tableau 
Ce nuage qui vient pour nous gâcher la fête 
Pour lors nous envahir et nous prendre la tête 
Si elle n’était pas, tout nous semblerait beau.

Comme un constant message qui frappe au hasard
Et vient dire à l’humain qui l’oublie, qu’il n’est rien
Qu’une petite flamme en haut d’une bougie,
Qu’un souffle très fugace qui à sa loi se plie.

Elle a bien des noms, souffrance ou douleur
Un mal qui se répand dans le corps et le cœur 
L’humain n’a d’ennemi et ce plus que la mort
Que ce mal dans sa vie, comme un mauvais sort.