Jaunie.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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L’herbe est déjà jaunie tout comme en fin d’été 
Pourtant c’est le début de la saison brûlée. 
Le poète ne sait donc quels mots appeler 
Pour chanter tant sa gorge est déjà desséchée.

Comment dire le temps, comme ont fait les ancêtres 
Quand tout ce qui a été, ne semble hélas plus être ?
Que dire des torpeurs quand elles sont si précoces ?
Quand l’eau se fait si rare, qu’elle ne court sous l’écorce ?

L’historien géographe, à son tour, s’interroge :
Où donc et désormais le tempéré se loge ?
Dans la France jadis, où il faisait bon vivre,
Le temps s’est déréglé et semble comme ivre !

Le gamin, que je fus, s’en faisait une fête,
Le vieillard, à présent, c’est vraiment qu’il s’inquiète :
Que seront les étés dans les temps à venir 
Et qui, sous ce soleil, parviendra à tenir ?

Le roi de la saison est le climatiseur
Étrange solution qui accroît nos malheurs
A croire que les fous ont gagné la partie
Et que las désormais tous ont pris leur parti.
Pierre Jean Boutet - Logo
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