Insatiables quêtes.

Il voit s’enfuir au loin un peu plus chaque jour
Tous ces moments passés avec le dieu amour.
Ne lui restent à présent que quelques souvenirs 
De ses moments bonheur quand il pouvait en jouir.

Il n’a point de regrets mais de reconnaissance 
D’avoir connu ces joies qu’il a su savourer.
C’était à chaque fois une vraie renaissance
Comme pour une fleur, l’eau qui vient l’arroser.

Il devient plus songeur à présent que ses sens
Se manifestent moins en mode impératif 
Il arrive à goûter des choses mieux l’essence
Leur étant par la force un peu plus attentif.

Il ne connaît bien sûr que rarement l’ivresse
Le frappe maintenant plus la délicatesse.
Il ne prend plus d’assaut les objets de désir 
Mais sent rien qu’à les voir des ondes de plaisir.

À être assourdie que la musique est belle,
Les nuances existent derrière les étincelles, 
La lueur tamisée laisse place au rêve 
Alors que les éclairs ont une vie trop brève.

Ainsi passent les jours pour une âme apaisée 
Qui sait encore goûter la saveur d’un baiser.
Envolés les soucis d’insatiables conquêtes 
Les craintes d’échouer dans d’éternelles quêtes.