Innocent.
Publié le 03 août 2025
moins d'une minute de lecture
7 lecture
(0)
Un roseau trop usé qui se voulait un chêne
Ou un rire brisé devenu âme en peine.
Un enfant empressé de découvrir la route
À présent un vieillard tenaillé par le doute.
À celui qui parvient à ne jamais fléchir
À conserver l’espoir au moment de mourir
À celui qui regarde devant lui sans frémir
Je tire mon chapeau, malgré tous mes soupirs.
Quand l’innocent croyait pouvoir changer le monde
Moi quand je serai grand, j’agirai beaucoup mieux !
Que l’ont fait en leur temps ces maladroits aïeux,
Il suffira que la volonté soit féconde.
Quand les ans ont pesé sur ces nobles projets
Qu’il n’en reste plus guère que des bribes oubliées
Bien qu’on n’ait point de ses convictions fait rejet
Mais que sous les obstacles on ait las du plier
Alors on se maudit de tout ce temps perdu
Pour ces grandes illusions auxquelles on a cru
Sans comprendre à quel point on était des fétus
Balayés sans vergogne, de nos espoirs cocus.
À présent le roseau gémit autant qu’il rit
Devant le dérisoire qu’a pu être sa vie
Il ne cherche plus guère qu’à jeter dans le vent
Des mots qui s’en iront parler à d’autres gens.
Ou un rire brisé devenu âme en peine.
Un enfant empressé de découvrir la route
À présent un vieillard tenaillé par le doute.
À celui qui parvient à ne jamais fléchir
À conserver l’espoir au moment de mourir
À celui qui regarde devant lui sans frémir
Je tire mon chapeau, malgré tous mes soupirs.
Quand l’innocent croyait pouvoir changer le monde
Moi quand je serai grand, j’agirai beaucoup mieux !
Que l’ont fait en leur temps ces maladroits aïeux,
Il suffira que la volonté soit féconde.
Quand les ans ont pesé sur ces nobles projets
Qu’il n’en reste plus guère que des bribes oubliées
Bien qu’on n’ait point de ses convictions fait rejet
Mais que sous les obstacles on ait las du plier
Alors on se maudit de tout ce temps perdu
Pour ces grandes illusions auxquelles on a cru
Sans comprendre à quel point on était des fétus
Balayés sans vergogne, de nos espoirs cocus.
À présent le roseau gémit autant qu’il rit
Devant le dérisoire qu’a pu être sa vie
Il ne cherche plus guère qu’à jeter dans le vent
Des mots qui s’en iront parler à d’autres gens.

Connectez-vous
pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.