Inexorablement.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Lorsque la vie s’étiole qu’elle part en morceaux 
Quelle peut être la chance d’un salvateur sursaut,
Quand ne restent que bribes où étaient des monceaux
Quand de la toile dense demeurent des lambeaux ?

Quel affreux processus que ce délitement,
Que de voir sous ses yeux s’appauvrir lentement
La richesse infinie dont ne restent vraiment
Que de rares témoins de cette vie d’avant.

On s’extasie alors devant le moindre oiseau, 
À voir un écureuil qui grignote des graines.
Je me souviens pourtant, lorsque j’étais poulbot,
Qu’ils peuplaient à foison les forêts et les plaines.

Nous sommes spectateurs alors que du tableau 
Les jolies couleurs d’hier sont à présent ternies.
Nous devinons encore sous le vernis jauni 
Combien le paysage avait du être beau.

Demeurent ici et là des coins de paradis 
Préservés par miracle, mais pour combien de temps ?
Le monde est envahi, inexorablement
Par la lèpre immonde, comme un poison maudit.
Pierre Jean Boutet - Logo
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