Impalpable.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Mon rêve dont je sais que beaucoup le partagent
Parmi ceux qui écrivent et noircissent les pages
Ce serait que mes mots légers comme flocons
Se posent en douceur sans faire de façons.

Que sur la page blanche ils ne laissent de traces 
Pas plus qu’on ne voudrait de bruits dans le silence 
Qu’aussitôt dit leur sens, gentiment ils s’effacent
Tout en laissant le cœur ouvert et sans défense.

Que tous mes mots ne soient que visiteurs discrets
Que glissements furtifs, jaloux de leurs secrets
Qu’ils n’osent tatouer trop profond cette peau
Du cocon qui protège notre précieux repos.

Que mes phrases ne soient que souvenirs trop flous,
Tous comme des senteurs qui nous mettent à genoux,
Qu’on ne sait plus nommer, au point d’en être fous,
Mais que l’on reconnaît, dès qu’elles reviennent à nous.

Je voudrais être un songe qui surgit dans la nuit
Que l’on ne peut saisir, qui aussitôt s’enfuit
Dont reste une impression si indéfinissable 
Une trace entrevue, que l’on sent impalpable.
Pierre Jean Boutet - Logo
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