Images.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Pour la légèreté nous évoquons la plume
Ou même quelquefois un beau voile de brume
Pourquoi pas un zéphyr qui caresse la peau
Ou un nuage blanc qui flotte tout là-haut ?

Pour ce qui nous accable, nous préférons le plomb
Dictature du mal qui ne manque d’aplomb
C’est bien le mot enclume qui l’illustre le mieux
Il efface la plume tant son poids est odieux.

Pour la passion folie nous invoquons le feu
Tant les flammes en sont une image fidèle 
Celles qui tout consument en ne laissant que peu
De place à la raison qui n’est plus qu’étincelle.

Pour dire l’amour tendre, nous avons le sourire
De la mère à l’enfant qu’on voit dans les tableaux
Le geste protecteur d’un bras couleur de cire
Qui de marbre entoure un potelé marmot.

Pour parler de l’effroi, nous montrons la grimace
Le rictus d’une bouche et les yeux grands ouverts
Point n’est besoin alors de montrer la menace 
Le visage tordu, tout ça nous l’a offert.

Pour exprimer la joie, nous montrons je le pense
Des corps sur une piste ou bien des bruits de fête.
Pas ces joies contenues qui restent trop muettes
Mais plutôt celles qui invitent à la danse.

Il me serait aisé de poursuivre la liste
Des mille émotions les gaies comme les tristes
Tant nous avons recours toujours à des images
Pour dire au fond de nous ce qui gronde ou nage.
Pierre Jean Boutet - Logo
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