Illusion.

J’ai parfois l’illusion d’en avoir tout compris
De lui comme du monde dans lequel tous on vit.
Elle se dissipe vite devant tant de questions
Qui m’assaillissent alors, vers quoi donc nous allons ?

Car sapiens est ainsi qu’il avance sans trêve 
Tout comme un seul homme en poursuivant son rêve :
Croissez, multipliez, il n’a que ça en tête 
Mais quelle est pour lui dans tout cela sa quête ?

Il s’empare de tout, des choses et des êtres,
Sans se dire un instant mais que oui, que peut-être,
En agissant ainsi et en faisant le vide
Il va tête baissée et n’est pas très lucide.

Quand il se trouvera un jour face à lui même 
Son pire ennemi, lui dira-t-il je t’aime ?
Ou consumera-t-il toute son énergie 
À se détruire ainsi négligeant sa survie ?

J’ai cette conviction que sa plus grande force
Est aussi sa faiblesse et son pire atout.
Y-aurait-il quand même sous cette rude écorce 
Un soupçon de tendresse, pour rire malgré tout ?