Humeurs.

Un volet claque fort sous l’assaut des bourrasques
La nature soudain s’est cachée sous un masque
De froidure et de vent, elle semble lassée 
Le soleil, le ciel bleu, c’est déjà du passé.

Quand l’ambiance bascule dans un autre univers
Quand l’automne annonce sans vergogne l’hiver
Alors que hier encore, le temps était au doux
Et que l’on enchaînait les beaux jours, les redoux.

Se tenir prêt toujours aux caprices du temps 
Surtout si la saison dure un peu trop longtemps 
Rien n’est jamais acquis, tout est si éphémère 
De tous ces soubresauts, on connaît la grammaire.

Mais de là où je suis je regarde tout ça 
Sans éprouver, j’avoue, le moindre des tracas 
A l’abri, bien au chaud, des folles turbulences
Des rafales violentes qui troublent le silence.

Seuls les mots sur la page se mettent au diapason
De ces brusques humeurs de la morte saison 
Ils seront eux aussi emportés tout au loin
Là où les vents achèvent de se montrer chagrins.