Humain

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Te sens tu enfermé en charnelle enveloppe
Rêverais-tu parfois que de t'en évader 
De flotter dans les airs comme fumée de clope
De ne plus rien sentir ni douleurs ni regrets.

N'as-tu pas l'impression parfois qu'elle te pèse 
Que tu es engoncé dans une carapace
Qui te brides trop fort et ne laisse de place
À toutes ces envies prises dedans la glaise ?

Cette impression parfois m'envahit et me gêne 
Quand c'est au ralenti que mon corps se déplace 
Quand ma pensée est vive, qu'elle est déjà à Gènes 
Quand mon corps semble pris comme dedans la glace.

Mais c'est ce corps de chair qui me donne plaisirs
C'est aussi grâce à lui que je ressens désirs 
Que je sais la douceur d'une peau qui se presse
Que je vis le frisson d'une tendre caresse.

Sensations du plancher ou pensées éthérées
Émotions éprouvées en élans pleins de fièvre 
Rêveries d'un ailleurs qui s'enfuit comme un lièvre 
Ma vie écartelée, comme peau tiraillée.

Je ne sais si j'existe hors ma chair qui se gâte 
Je n'aurais de réponse à une question qui date
C'est notre condition, après tout nous humains
Que de vivre partagés entre rêves et pain.
Pierre Jean Boutet - Logo
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