Havre
Publié le 03 août 2025
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Fut un temps où je croyais changer le monde
Cette époque est passée, j'ai quitté la ronde
De tous ceux qui prétendent gouverner le destin
À présent je m'inquiète du premier matin.
Je la connais cette belle parabole
De la petite goutte perdue dans l'océan
J'y ai cru sans doute quand j'étais à l'école
Mais celle de la vie m'a tant déçu pourtant.
Je laisse à de plus jeunes de porter ces drapeaux
De croire aux oriflammes et aux grands idéaux
C'est à ma thébaïde que je vais désormais
Employer l'énergie qu'il me reste pour aimer.
Il est un temps pour tout, pour clamer ses colères
Pour tenter de gagner l'abbaye de Théleme
Pour dire au genre humain veille à ce que tu sèmes
Pour vivre un peu pour soi sur cette vieille terre.
Je me retire donc dans un havre de paix
Encore épargné par la folie qui règne
Je m'en vais y goûter l'odeur des fleurs coupées
Comme depuis longtemps la sagesse l'enseigne.
Cette époque est passée, j'ai quitté la ronde
De tous ceux qui prétendent gouverner le destin
À présent je m'inquiète du premier matin.
Je la connais cette belle parabole
De la petite goutte perdue dans l'océan
J'y ai cru sans doute quand j'étais à l'école
Mais celle de la vie m'a tant déçu pourtant.
Je laisse à de plus jeunes de porter ces drapeaux
De croire aux oriflammes et aux grands idéaux
C'est à ma thébaïde que je vais désormais
Employer l'énergie qu'il me reste pour aimer.
Il est un temps pour tout, pour clamer ses colères
Pour tenter de gagner l'abbaye de Théleme
Pour dire au genre humain veille à ce que tu sèmes
Pour vivre un peu pour soi sur cette vieille terre.
Je me retire donc dans un havre de paix
Encore épargné par la folie qui règne
Je m'en vais y goûter l'odeur des fleurs coupées
Comme depuis longtemps la sagesse l'enseigne.

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