Grimaçant.

J’étalerai nos vies à notre face à tous
Si pleines de grimaces, de masques et tromperies
Au risque de ne plaire à cette galerie
Que sont tous ces portraits qui ressemblent à des fous.

Quand pour mener des guerres il faut des militaires
Des défilés pompeux et des mines altières 
Si vis pacem, para bellum, formules fières 
Piège des mots, au bout se trouve la misère.

Quand partout grouillent machines et usines
Que la belle nature on fouille et on mine
Bien au delà de nos besoins, toujours plus loin
Que l’homme souille tout, dès qu’il y met son groin.

Qu’au nom de religions toutes nées dans l’antique
De ces peurs qu’ont les hommes quand ils sont ignorants,
Ils se battent entre eux et se mettent en rang 
En ne retenant d’elles que les côtés tragiques.

Quand des fous trop puissants devenus milliardaires
Ne veulent plus garder même les pieds sur Terre
Ou que de leur argent ils ne savent que faire 
Surtout pas éviter de connaître l’enfer.

Quand ceux qui se réclament de bien servir les gens
Servent en tout leur ego ou servent les puissants.
Quand ils demandent à d’autres que de verser leur sang
Et ne restent sensibles qu’au pouvoir de l’argent.

J’étalerai ces vies à la face du monde
Puisque nous sommes pris dans une folle ronde
Et je rirai bien fort en versant quelques larmes
Ce monde avec d’autres pourraient avoir du charme.