Grand Nord

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Il m'arrive souvent de m'en aller très loin
La bas dans le grand Nord que je connais le moins
Sinon par les écrits de ce cher ami Jack
Qui m'ont tant fait rêver quand j'étais un morbac.

Au milieu des sapins, sur des pistes enneigées
Je pousse fort mes chiens pour mon traîneau tirer
Ou alors je m'enfonce à hauteur de mollets
Sur de vieilles raquettes qu'un indien m'a prêtées.

Je brave la tempête un mouchoir sur le nez
Et de grosses lunettes me protègent les yeux
Je construis mon igloo quand la nuit va tomber
La nuit est éternelle comme chacun le sait.

J'entends les bris de glace de l'étrange débâcle 
Sur les fleuves glacés que le printemps surprend
Je coupe de gros troncs et l'écorce je racle
Pour monter la cabane pour celle que j'attend.

J'ai une longue barbe et des peaux de castors
Forment ma garde robe, j'ai canot dans le port
Que j'ai sur la rivière construit contre le bord 
La chasse est la survie, mon travail de rapport.

Je ne vois pas grand monde sauf quand je vais en ville
Une fois dans l'année où je ne suis tranquille
Je rencontre d'autres hommes ils sont aveugles et sourds
Pour comprendre pourquoi je vis si loin des bourgs.

Mais ce n'était qu'un rêve où parfois je me glisse
J'aime trop ma maison et tous ceux qui y vivent
Pour m'éloigner longtemps, c'est pourquoi je n'esquisse 
Que de belles images que les romans avivent.
Pierre Jean Boutet - Logo
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