Geindre.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 8 lecture
(0)
Elles montent de partout, entendez comme elles geignent 
Les plaintes sont partout, jamais elles ne s’éteignent.
Elles semblent être le lot de tout le genre humain 
Comme si elles naissaient par magie de ses mains.

Les animaux parfois hurlent quand vient la mort
Ou s’ils sont pris au piège et redoutent leur sort 
Mais on ne les entend à tout propos se plaindre 
En dépit des dangers qu’ils peuvent aussi craindre.

Chez nous ce sont des pleurs pour des contrariétés 
À croire que pleurer est l’état ordinaire
Que nous ne savons plus ni rire ni chanter
Qu’est-ce qui ne tourne rond pour nous sur cette terre ?

Alors on devient sourd aux chants des vrais misères 
On ne se soucie plus des damnés de la terre.
On a plus d’attention pour nos petites plaies 
Chacun dans la pitié fait bien ce qui lui plait.

L’horizon est chargé de lourds nuages noirs 
Ça devient difficile de cultiver l’espoir.
Beaucoup sont ceux alors qui à fond veulent vivre
Bientôt et à  jamais sombre le bateau ivre.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.