Floraisons.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Il arrive parfois que trop de mots on jette
Et qu’à force de dire, hélas on se répète 
Être avare de mots, est-ce une juste quête 
Les moments de silence, est-ce ceux là qu’on guette ?

Nous faudrait-il alors, ne fleurir qu’une fois 
Comme ces lys très rares, que l’on trouve parfois
Ou répandre ses graines, à foison par millions
Pour répandre partout, ses chances en explosion ?

Du haut de son Olympe où il trône impérial 
L’écrivain reconnu distillera ses mots
Pour les foules idolâtres pour lesquelles, génial 
Ce qu’ainsi il profère, leur parait capital !

Tandis que sous son ombre, s’époumonent, invisibles
Des poètes obscurs à la plume facile
Qui répandent à l’envie leurs écrits méconnus 
Dans l’espoir inavouable, d’être un jour reconnus.

Rareté, abondance on sait ce qu’il s’ensuit
Ce qui est accessible n’a de prix pour celui
Qui prendra sans effort d’un geste machinal
Le fruit ainsi offert, comme chose normale.

Tandis que l’on attend comme un vrai miracle
La parole de celui que l’on prend pour oracle
Et cette attente crée ce désir insatiable
Qui est d’autant plus fort, qu’on le rend formidable.

Je ne fais pour ma part, aucun savant calcul
Si j’écris voyez vous, c’est pour ouvrir ces bulles
Qui moussent à mon esprit souvent sans retenue
Que j’oublie pour ma part, dès qu’elles ne sont plus.

Elles n’ont plus de poids qu’un rêve fugitif
Et pas plus d’intérêt qu’un vin bien pétillant 
J’espère qu’à me lire vous éprouviez un temps
Le plaisir de ces mots que je lance à tous vents.
Pierre Jean Boutet - Logo
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