Face à face

Face à face.

Je suis resté longtemps à contempler les cieux
Où jadis pensait-on devaient loger les dieux
Mais sans penser à rien qu’à cette immensité
Au delà de tout ce qu’on peut imaginer.

Fascination des hommes de tous temps en tous lieux
Que toutes ces lumières qui brillent sur le noir
Sur un noir si profond qu'on en a mal aux yeux
À force de scruter sans même le vouloir.

Devant ce grand spectacle, ne pas s’interroger ?
N’avoir nulle question ? Nul n’y a dérogé.
Au cours des millénaires l’humain s’est demandé
Que fais-je donc ici ? Qui donc m’y a mandé ?

Une autre vision provoque de tels troubles
C’est celle de la mer, horizon et ciel double,
Encore plus de vide, s’il n’y a de nuages
Encore plus de quêtes à partir du rivage.

Il en une encore, c’est celle du désert
Du sable à l’infini, des vagues comme en mer,
Rien d’autre qu’un soleil et la voûte étoilée
Insignifiant humain, pour te le rappeler.

Chacun devrait ainsi s’asseoir pour regarder
Face à l’infini pour mieux se mesurer
Pour acquérir au moins un peu d’humilité
En savourer aussi pourquoi pas, la beauté.

Pierre-Jean BOUTET