Étrange étrangère.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 10 lecture
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Du haut de la colline que l'horizon est loin
Toi la petite fille tu n'es pas de ce coin
Au delà de sa ligne tu as laissé ton cœur
Dans ce pays lointain frappé par les malheurs
Et tu restes blessée victime de tes peurs.

Ils sont tous morts là-bas tes parents et tes sœurs 
Dans ce pays en guerre ravagé de terreurs
Dans les larmes qui coulent de tes pommettes brunes
On y voit les reflets tout là-haut de la lune
Dont le disque argenté domine aussi tes dunes.

Tu te transportes alors dans ce désert que tu aimes
Où quand le soir venu tu écoutais ses bruits
Ceux des chiens, des chameaux lorsque venait la nuit
Que tu t'enveloppais dans tes couches de laine
Pour rêver à la vie qui s'annonçait si pleine.

Étrange étrangère tu ouvres de grands yeux
Dans ce pays où l'eau coule à qui mieux-mieux
Où le soleil ne brille que quelques jours par an
Où que va ton regard il y a tant de gens !

Ce pays où les villes sont amas de béton 
Où la nature n'existe qu'en fleurs sur des balcons
Où les pieds sont chaussés et ne sont jamais nus
Où il faut grimper haut pour retrouver la vue.

Enfant tu es perdue dans ce monde nouveau
En plus de cette langue tu ne comprends un mot
Ceux des gens qui t'accueillent semblent gentils propos
Ils te sourient toujours et t'aident comme il faut.
Tu vas grandir ici et apprendre à nouveau.
Pierre Jean Boutet - Logo
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