Espaces.

Sur mers et océans, quand voguaient des galères 
Ou des galions ventrus chargés de tonnes d’or
Ou mille caravelles en cargaisons d’épices
Ou des trois mats guerriers bordés de gros canons,

Ils incitaient aux rêves tous les enfants férus 
De grandes aventures et d’histoires vécues 
La musique des voiles, le fracas des tempêtes 
Résonnaient en fanfare dans leurs bien jeunes têtes.

Ne sillonnent à présent ces étendues liquides 
Que cargos, paquebots et porte-containers
De rêves et de conquêtes ils laissent têtes vides
Il n’évoque qu’argent et monde des affaires.

Y sévissent aussi des pilleurs trop voraces
Tous ces grands chalutiers qui labourent leurs fonds
On les suit à présent sur l’écran à la trace
Ils épuisent la pr he de plus en plus profond.

Non content de souiller un peu partout les terres
L’homme s’est à présent attaqué à ces mers.
Il en pille sans frein la moindre des ressources 
Les noie sous le plastique dont il nourrit les sources.

Que fera-t-Il demain de l’espace autour
Qu’il convoite déjà comme font les vautours ?
Déjà mille débris tournent autour de nous
Poubelles dans le vide, notre avenir s’y joue.