Épaves

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 9 lecture
(0)
Des pensées fugitives qui traversent l'éther 
Comme des fulgurances aussitôt oubliées 
Dans les méninges mortes d'overdoses ratées 
Elles sont la trace, de tout ce que l'on perd.

Des vies comme en suspens ont-elles encore un sens
Le tic-tac mécanique de cœurs encore battant
Présence incongrue qu'est l'âme devenue
Emportée en fumées dans les bruits de la rue.

Ce serait comme un port où gisent les épaves 
De tous ces chalutiers quand l'eau s'est retirée 
Quand l'espoir les déserte, les esprits sont esclaves
De ces corps rejetés sur de vieilles jetées.

Quand il n'y a plus d'amour, qu'il n'y a pas d'avenir
Que l'homme est alors comme absent à lui même 
Ce sont tous ses démons qu'il convoque à plaisir
Pour enfin consumer cette part de lui même.

On ne revient de là que par quelque miracle
Quand parfois ne s'est pas achevée la débâcle 
Qu'un regard ou un mot peuvent encore réveiller 
La petite lueur qui peut s'émerveiller.

Souvent de ces voyages il n'y a pas de retour
Priez pour ne jamais, vous, y avoir recours
Que toujours vous sentiez autour un peu d'amour
Et si vous en donnez, en aurez en retour.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.