Entre deux, une pause.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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Février s’en est allé et son glacial cortège 
Quelques crocus se pointent apportant des couleurs
Se joue une autre histoire sans une once de neige
Sur les pelouses grises, brûlées par la froideur.

Mars est d’abord timide puis un peu s’enhardit
Partout des taupinières font mille tumulus
Le soleil est plus haut, fière torche brandie
Et la pluie tout réveille, vois-tu les cumulus ?

L’hiver bien qu’il s’éloigne tentera d’autres assauts 
Le printemps qui s’annonce est encore à la peine
Voilà l’entre-saison et tous ses soubresauts

Quand l’un tarde à partir, l’autre n’est dans l’arène.

Tout au cœur des maisons ronflent un peu moins les poêles 
La réserve de bois s’épuise aussi moins vite.
La chaleur du soleil chauffe déjà les moelles
Et à trop se couvrir à présent on hésite.

C’est la morte saison, trop tôt pour le jardin
Car à cette altitude, il fait froid le matin
Restent les promenades, les jeux entre copains
Et l’entretien courant qui occupe les mains.

Il n’y a de lassitude à un peu paresser
Quand à trop de moments on se montre pressés.
On prendrait l’habitude de plus tard se lever
Et celle de se surprendre plus souvent à rêver.

J’appelle ce moment la saison de la pause
Parenthèse bénie où le corps se repose,
Où l’esprit libéré s’adonne à la prose
Où la plume sait bien que de moi elle dispose.
Pierre Jean Boutet - Logo
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