En pays Donezan

Nous partîmes bien douze et sur les contreforts 
Du pays Donezan pas besoin de renforts
Le chemin bien choisi était en pente douce
Partant de Mijanes, dans une forêt rousse,

Au début les chevilles font bien un peu souffrir
Mais après quelques pas reviennent les sourires
Aux abords d'un barrage dit des grands pâturages 
On savoure la vue et les beaux paysages

Et puis chemin faisant on arrive aux Artigues
Dont du passé glorieux ne reste qu'un lavoir
Une dame Montagner par ailleurs bien gentille
Nous dit de ce village tout ce qu'il faut savoir.

On poursuit l'escapade après un déjeuner
Sous un soleil trop rare sur quelques troncs couchés 
On visite les ruines d'un centre abandonné 
Fantômes de ces espoirs de tant de gens ruinés 

La suite est tranquille dans un panorama
Qui du château d'Usson jusques à Querigut
Offre de ces confins comme un diaporama
À dérouler enfin aux termes de la fugue. 

Nous arrivâmes douze à la fin du voyage
À peine fatigué et contents à nos âges 
D'avoir goûté ces lieux aussi bien préservés 
Offrant tant de quiétude loin d'un monde troublé.