En nombre.

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 6 lecture
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Nous conservons précieux tout au cœur de nous mêmes 
Des échos embellies de ces gens que l’on aime,
Qui nous ont las quitté en nous laissant en peine
Avec leur souvenir comme on laisse une traîne.

Ils survivent en nous jusqu’à ce que s’estompent 
Les traits de leur visage et l’odeur de leurs mains.
Parfois avec le temps quelques traces nous trompent 
Et nous nous demandons si l’on s’en souvient bien.

Nous parlons à nos morts comme s’ils étaient là 
Dans un monde invisible qui pourtant nous côtoie 
Comme s’ils étaient prêts à nous faire réponse 
À attendre ça d’eux c’est rare qu’on renonce.

Car c’est gravé en nous comme part de nous mêmes 
Tous ces moments vécus avec les gens qu’on aime
Nous sommes faits de ça, des instants d’émotion 
Des choses partagées avec ces compagnons.

S’ils sont morts à eux mêmes, ils ne le sont en nous
Et ils vivront encore un peu à travers nous
Quand nous ne serons plus et à notre tour qu’ ombres
Que nous serons des disparus, venus grossir le nombre.
Pierre Jean Boutet - Logo
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