En errance.
Publié le 03 août 2025
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La piste sous ses pas lui paraissait étroite
Plus elle zigzaguait jamais en ligne droite
Quel était ce sentier, qui donc l’avait tracé
Qu’il suivait machinal l’esprit un peu distrait ?
Perdu dans ses pensées il avait du quitter
Le chemin caillouteux sur lequel il marchait
Pour emprunter des sentes ouvertes par des bêtes
A quoi songeait-il donc, où avait-il la tête ?
Quand il leva les yeux il ne reconnut rien
Était-il donc perdu en ces lieux corps et biens ?
Il prit son téléphone qui las ne captait rien
Il n’avait de boussole, il n’avait plus de lien.
Il regarda devant, il regarda derrière
Il décida enfin d’un retour en arrière
Où était-il passé, quelles traces visibles ?
Dans ces broussailles là, pas de signes lisibles.
Il se dit qu’en grimpant il verrait davantage
Comment se situer et dans quel paysage.
Il ne pouvait pas s’être autant éloigné
Pour ne pas repérer d’où est-ce qu’il venait.
Hélas manque de chance le brouillard se levait
Arrivé sur la crête plus rien on ne voyait
Il s’assit de fatigue et se mit à pleurer
Tandis qu’une averse à l’instant le trempait.
Imaginez cet homme et tout son désespoir
Dans le jour finissant et que s’en vient le soir
Perdu et seul au monde en un lieu inconnu
Affamé, épuisé, trempé et dépourvu.
Vous percevrez peut être quelle est la condition
De tant de millions d’hommes lancés en migration
Sur des voies de hasard et de pauvres repères
Rejetés de partout et si pleins d’adversaires.
Plus elle zigzaguait jamais en ligne droite
Quel était ce sentier, qui donc l’avait tracé
Qu’il suivait machinal l’esprit un peu distrait ?
Perdu dans ses pensées il avait du quitter
Le chemin caillouteux sur lequel il marchait
Pour emprunter des sentes ouvertes par des bêtes
A quoi songeait-il donc, où avait-il la tête ?
Quand il leva les yeux il ne reconnut rien
Était-il donc perdu en ces lieux corps et biens ?
Il prit son téléphone qui las ne captait rien
Il n’avait de boussole, il n’avait plus de lien.
Il regarda devant, il regarda derrière
Il décida enfin d’un retour en arrière
Où était-il passé, quelles traces visibles ?
Dans ces broussailles là, pas de signes lisibles.
Il se dit qu’en grimpant il verrait davantage
Comment se situer et dans quel paysage.
Il ne pouvait pas s’être autant éloigné
Pour ne pas repérer d’où est-ce qu’il venait.
Hélas manque de chance le brouillard se levait
Arrivé sur la crête plus rien on ne voyait
Il s’assit de fatigue et se mit à pleurer
Tandis qu’une averse à l’instant le trempait.
Imaginez cet homme et tout son désespoir
Dans le jour finissant et que s’en vient le soir
Perdu et seul au monde en un lieu inconnu
Affamé, épuisé, trempé et dépourvu.
Vous percevrez peut être quelle est la condition
De tant de millions d’hommes lancés en migration
Sur des voies de hasard et de pauvres repères
Rejetés de partout et si pleins d’adversaires.

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