Embellies

Tout est tant embelli par la chaude lumière
Dont le soleil d’automne habille herbe et pierre,
Le ciel est quant à lui plus bleu qu’il n’est permis,
Que l’on doit s’en réjouir, et bien plus qu’à demi.

Une image si vraie peut-elle être trompeuse
Quand elle dissimule des suites moins heureuses ?
Quand on sait que ces jours se font déjà plus rares
De tableaux si paisibles, les temps se font avares.

S’il n’y a de certain que le présent qu’on vit
Et s’il est si clément, on doit fort s’en réjouir.
On sait que nos enfants ne pourront eux en jouir
Car un tel avenir, on le leur a ravit.

Être impuissant témoin de l’instant de bascule
Quand on aimerait tant que le temps lui recule
Pour leur laisser des chances d’échapper à ce sort
Alors qu’il fait si beau encore là, dehors.