Elles jaillissent de rien

Publié le 03 août 2025 moins d'une minute de lecture 7 lecture
(0)
Sur les cordes du rêve se promène un archet
Qui des images lève aux mémoires arrachées 
Il est des nuits propices aux songes les plus fous
Que l'on vive à Tolède ou dorme à Corfou.

Du musicien les notes enflent comme le blé 
Du poète les mots soufflent l'or des pensées 
Du peintre les couleurs chantent un air léger 
Du sculpteur de la glaise c'est un esprit qui naît.

Le besoin de créer demeure un mystère 
Même pour les rêveurs il y a dans leur oeuvre
Une envie de beauté fragile comme le verre
Qui les prend dans ses bras généreux de pieuvre.

Sur les rives des songes paresse l'incréé
Ébauche de vertiges qui peuvent les bercer
Il est des ponts sublimes par où pourra passer
Vers les doigts des artistes la céleste coulée.
Pierre Jean Boutet - Logo
Connectez-vous pour noter ce poème, l'ajouter à vos favoris et créer des collections.

Commentaires (0)

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour laisser un commentaire.

Soyez le premier à laisser un commentaire sur ce poème.