Du fond de mes entrailles.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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Vois ce grand escalier combien il a de marches
Partout sur la planète on retrouve des arches
Partout l’homme s’essaie depuis la nuit des temps 
De monter jusqu’au ciel par des moyens troublants.

Soit en passant des portes ouvrant sur d’autres lieux
Soit en atteignant le domaine des dieux.
De la place qu’il a, jamais il n’est content
Il se voudrait plus grand que ce qu’il est vraiment.

Plus grand que tous les autres et pour ça il combat
Bien plus grand que lui-même c’est pour ça qu’il se voit
Être à l’égal des dieux, il va en érigeant 
Partout de par le monde de très hauts monuments.

Gigantesques efforts au regard de sa taille
Ridicules bâtis les fruits de ces batailles.
Sous les cieux impassibles, aux yeux de l’infini 
Combien est dérisoire ce qui sort de son nid.

Mais il ne cède rien, à présent il s’élance 
Dans des fusées jetées comme on ferait de balles
Il s’éloigne un peu des lieux de ses cabales
En croyant sans faiblir qu’il conserve ses chances.

Ses chances de conquête il y croit mordicus
Sans voir que ses essais ne sont que sauts de puce 
Il n’y a de possible à franchir des distances
Au delà des portées de ses seuls coups de lance.

Mes racines à moi ne montent pas au ciel
Je garde intérêt d’avoir les pieds sur terre
L’homme est fort épris de jeux artificiels
Du fond de mes entrailles je tiens à l’eau et l’air.
Pierre Jean Boutet - Logo
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