Drôle dhistoire.

Longtemps j’ai cru à cette histoire 
Que le progrès nous grandirait.
J’entendais des cris de victoire
Dès qu’on créait un autre objet.

Aller plus vite, aller plus loin
Et moins d’effort avec les mains.
Plus de confort, plus de puissance
Pour réjouir toujours plus nos sens.

Ce sont les corps que l’on ménage 
Pas ceux seuls avancés en âge.
On s’attache à combler les corps 
Mais les esprits restent dehors.

Rien n’a changé de l’âme humaine
On voit bien où cela nous mène.
Tout ça n’est que prolégomènes
Qui à ce destin nous enchaîne.

Nous n’avons su et au final
Pas les dompter et c’est fatal.
Nos cœurs sauvages gardent passion
Tout au fond de la destruction.

Le vrai progrès est dans les cœurs 
Dans l’esprit vainqueur de ses peurs.
Le vrai progrès est de comprendre
Qu’il ne s’agit pas que de prendre.