Dissiper les brouillards.

Souvent je m’interroge sur mes raisons d’écrire 
Ce qui me pousse à ça, comment vous le décrire ?
Je n’ai point l’illusion sauf à prêter à rire
Que mes textes sont bons, s’ils ne sont pas les pires.

Il me semble tenter au moyen de ma plume
De dissiper brouillards comme mousse d’écume 
Qui me voilent, je crains, la vérité du monde
Pour enfin l’entrevoir fut-ce quelques secondes.

Tant de questions je pose, vous l’aurez remarqué 
Yeux ouverts sur ce monde, non pour me démarquer,
Lorsque j’ai des réponses elles sont remplies de doute
Chacun a bien les siennes qu’il trouve sur sa route.

Pour un peu essayer de trouver quelque sens
À ce que chacun nomme de ce mot existence
Je n’ai  trouvé rien d’autre qu’exprimer mes pensées 
Que la page renvoie pour mieux les ruminer.

A travers les échos que vos propos renvoient
Je constate à quel point parfois je me fourvoie 
Lorsque ce que je dis réveille tout en vous
Des choses un peu enfouies mais qui sont toutes à vous.

J’écris d’abord pour moi, aussi pour partager
Avec tous ceux ailleurs auxquels ne puis parler
C’est la façon que j’ai d’ainsi aménager 
Des relations avec des gens fort éloignés.