Deux manières de dire

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Version 1 : classique et empoulé

Je me sens dévasté par ta cruelle absence
Muette incertitude comme un tombeau scellé 
Que l’étrange attitude qui t’a fait t’en aller 
En créant tout ce vide dans ma pauvre existence.

Ma vie ne vaut plus rien dont tu étais l’essence
Elle ne mérite plus que des coups de balais.
Heureux les cimetières dont au moins les allées 
Sont bordées de témoins des anciennes présences.

Si par un pur hasard et mue par les regrets
Tu venais tête basse revenir au foyer
Je te pardonnerai, si c’est de ton plein gré.

Mais si ton abandon était définitif 
Jamais on ne verrait ma tête se ployer 
Mon chagrin est très fort, mais tout est relatif.

Version 2 : moderne et direct 

J’ai mal pris ton départ car j’avais fort à faire 
Aucune explication ça c’est fort de café 
Je trouve ça saumâtre après ce que tu as fait
De me laisser tout seul pour faire l’inventaire.

J’avais besoin de toi je sais c’est terre à terre
Pour bosser je n’ai plus que mes mains c’est un fait
Heureux les solitaires, ils n’ont à se méfier 
Que des propres faiblesses de leur corps de misère.

J’attends donc ton retour et ce de ton plein gré 
Et tes excuses de m’avoir laissé en plan 
Je passerai l’éponge si tu en as des regrets.

Si tu as foutu le camp et que c’est pour toujours
Et que tu m’as laissé comme deux ronds de flan
Dès demain sûr j’embauche le premier qui accourt.
Pierre Jean Boutet - Logo
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