Des songes frelatés.

On leur fait miroiter très tôt l’or et l’argent
Mais tout ça n’est que rêve pour la plupart des gens 
Des songes frelatés pour les tenir en chaîne 
Leur faire oublier leur sort ou leur déveine.

La chance ne sourit dit-on qu’aux audacieux
De fait elle ne brille bien que dans d’autres yeux.
Chez tous ceux qui ont tout sans avoir à se battre
A l’encontre de ceux qui n’ont rien sans combattre.

On leur a raconté tant de contes de fées 
Où princes et princesses de pauvres s’entichaient,
Pour leur faire accepter comme acquis, comme fait 
Que toute autre ascension n’est qu’au prix de tricher.

Derrière les paillettes du spectacle offert
On cache le visage de ceux qui ont souffert 
Derrière la vitrine qui brille de ses feux
Se trouve la misère qui nourrit les faux dieux.

Je ne veux plus en voir de ces bouffons affreux
Qui se pavanent encore en dépit de leurs crimes,
Je veux revoir briller chez les miens, dans leurs yeux
De ces lueurs d’amour qui me donnent la rime.