Des peurs enfantines.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 8 lecture
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Au coin dans la pénombre un monstre est assis 
La timide lueur en donne les contours
L’enfant dedans son lit en reste tout transi
Il hurle et aussitôt c’est maman qui accourt

Elle fait la lumière et serre fort son fils
Qu’est-ce qui te fait peur ? Est-ce un cauchemar ?
L’enfant sur le fauteuil voit ses habits épars 
J’ai cru voir là un monstre qui me guettait ici.

La maman plie et range tricot et pantalon 
Plus rien pour simuler un danger mon garçon 
Tu peux te rendormir, tes parents te protègent 
Il n’y a pas de monstre, non plus de sortilège.

L’enfant ferme les yeux, il est déjà très tard 
Quand un craquement sec lui provient du placard
Aussitôt à nouveau tous ses sens aux aguets
Il imagine un monstre venu pour le croquer.

Et le voilà hurlant et la peau en sueur
Et criant à tout va, venez me voir, j’ai peur !
Le papa cette fois arrive agacé 
Qu’est-ce que tu as encore ? Je suis bien fatigué !

L’enfant d’un doigt tremblant lui montre le réduit 
Le père va l’ouvrir en se moquant de lui
Que veux-tu qu’il y ait d’autre que tes habits ?
Et voilà qu’en surgit, surprise, une souris.

La maman qui est là pousse alors un grand cri
Elle rejoint effrayée le gamin dans son lit
Et voilà le papa qui armé d’un balai
Poursuit la bestiole tentant de l’attraper.

À voir trembler maman, papa à quatre pattes 
L’enfant rit aux éclats, le rat se carapate.
La souris est enfin prise puis délivrée 
Mise dans le jardin où elle ira vaquer.

Tout le monde enfin pourra se recoucher 
Après l’action de chasse qui les a excités
L’enfant fera des rêves où il se voit combattre
Contre des souriceaux à la couleur d’albâtre.

Nos peurs naissent souvent de l’imagination 
Si nous ouvrons les yeux déjà leurs dimensions
Paraissent tout à coup bien moins épouvantables 
Rions-en de bon cœur, elles seront supportables.
Pierre Jean Boutet - Logo
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