Des gestes de tendresse.

À petits pas comptés un vieil homme progresse
Et se rappelle-t-il, ces anciens temps de liesse,
Quand ses jambes semblaient bien montées sur ressort ?
Où il courait vite sans faire grand effort ?

De ce pas si tranquille l’homme avance toujours
Se peut-il qu’il fredonne quelque chanson d’amour ?
Quand il lève les yeux on les voit qui pétillent 
Avec comme une lueur qui tout au fond d’eux brille.

Comment un si vieil homme pourrait-il être heureux ?
Quand de vie ne lui reste qu’une année ou deux ?
Il semble accepter plutôt bien la vieillesse
Pour conserver ainsi un soupçon d’allégresse.

Il vient de recevoir aujourd’hui ses enfants
Toujours pleins d’affection, de marques de tendresse
Ça lui fait un bien fou, il en est frémissant 
Et à cette pensée son vieux dos se redresse.

Jeunes gens savez-vous, combien est important 
Vous qui dedans la vie mordez à pleines dents
De consacrer un peu de votre précieux temps 
À de vieilles personnes, parents ou grands parents ?