Dans un cri.

Lorsque la pluie survient dans le bruit, la lumière 
Celui des grands éclairs et celle du tonnerre
Elle n’est pas bienfait, quand elle n’est que colère 
Même si elle fertilise au final mieux la terre.

La vie naît dans un cri

Lorsque jaillit la lave au sein d’un vieux cratère 
Que des torrents explosent dans des jeux de lumières
En mille grondements qui font trembler la terre
Elle n’est pas bienfait avant que d’être pierres.

La vie naît dans un cri

Lorsque l’acte d’amour embrase au fond la chair 
Qu’on l’on sent électrique, le moindre de nos nerf 
Que l’on gémit aussi de ce plaisir offert
On est sans le savoir peut-être père et mère.

La vie naît dans un cri.

Lorsque surgit l’enfant du ventre de la mère
Et que coule le sang des entrailles prospères 
Au milieu des souffrances qui déchirent les chairs
Avant d’être accueilli, il fait vivre un enfer.

La vie naît dans un cri.

Le cri du changement, de la métamorphose 
Le cri qui se produit n’est en fait autre chose.