Dans loubli.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Je tomberai bientôt dans l’oubli qui dévore 
Les gens comme leurs actes, bien des choses encore
La mémoire des hommes ne saurait contenir
Que ce qu’entre mille autres ils veulent retenir.

Je n’aurai donc vécu que pour mieux disparaître 
Ainsi que font souvent toute chose à naître 
Un léger friselis un temps sur la surface 
Qui s’ébroue et qui vit puis très vite s’efface.

Qu’aurai-je fait de plus sur ma route, ma voie
Que jouer avec les mots, provoquer quelque émoi ?
Qu’aurai-je fait comme d’autres sur mon chemin de croix
Qu’égratigner le temps des pointes de mes doigts ?

Je sombrerai bientôt dans un néant sans voix 
Où ne résonne rien que le vide ma foi
A quoi sert de crier à des hommes les lois
D’une nature unique que plus même ils ne voient !

Je n’aurai donc été que pour juste distraire
Sans avoir je le sais l’influence d’un maître 
N’ayant eu d’autre rôle que celui d’exister
N’ayant été qu’un drôle qui en rien ne comptait.

Voilà le sort commun qu’il nous faut accepter
Nous les gens ordinaires dans notre société 
Héros, bourreaux ou princes et gens de génie Sont seuls dans le récit que les hommes ont écrit.
Pierre Jean Boutet - Logo
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