Dans la foule

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 6 lecture
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Prisonnier de la foule, on ne pèse plus tant 
Pas plus que le poisson ne l’est au sein d’un banc
Pas plus que le moineau dans les nuées volant 
Ou que la goutte d’eau dans le grand océan.

On existe pourtant, au gré des mouvements 
Qui saisissent le groupe qui va vous enserrant.
On ne s’appartient plus, on n’est qu’une parcelle
Qui obéit docile, aux élans de plus belle.

Pas d’autre choix possible pour n’être piétiné 
Que de calquer les gestes où l’on est entraîné 
La volonté du nombre s’impose au solitaire
L’unité est la loi, à chacun de se taire.

Les foules me font peur par leur instinct grégaire 
Et tous ces bras levés ne m’enthousiasme guère.
La foule n’est en rien somme d’individus
Elle devient un être où chacun est perdu.

J’évite bien les foules et les rassemblements
Sauf si j’ai sentiment que leur but ne me ment,
Et si elles se forment, portées par l’engouement 
De ceux qui vont s’y fondre très volontairement.

Car plongé dans la foule, on ne s’appartient plus 
On n’est plus que poussière au service d’un but.
Ne te mêle à la foule si elle va ailleurs 
Que sur le seul chemin que te dicte ton cœur.
Pierre Jean Boutet - Logo
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