Conscience et déraison.

Publié le 03 août 2025 2 minutes de lecture 7 lecture
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J’ai vécu arrimé à des poteaux solides
Implantés dans ma tête au cours de mon enfance 
Convaincu que le monde avait une logique
Qu’il suivait au fond les voies de ma conscience.

J’ai agi et parlé en bon petit soldat
D’une armée invisible sûre de son bon droit
Tout prêt à renverser sans crainte les barrières 
Et ce qui contrariait cette vision sincère.

J’ai compris un peu tard, qu’il n’y avait d’autre loi
Que la loi du plus fort, pas celle du bon droit
Et j’ai vu vaciller les principes inculqués 
Qui sont aussi fragiles que tigres de papier.

J’ai observé les hommes et vu tous leurs travers
Que ne compensent pas leurs dons extraordinaires
Ce sont des affamés, ce sont des assoiffés 
Qui n’ont pour la plupart qu’envie de posséder.

Pour deux homme polis, il y a huit malotrus
Et pour deux généreux, on trouve huit cupides
Pour deux hommes éclairés, il y a bien huit brutes
Et pour deux qui raisonnent, bien huit d’abord avides.

Je n’ai plus l’illusion que la vie soit honnête 
Elle qui fait raison à ceux qui n’ont en tête
Que pouvoir et argent, tout ça au détriment 
De ceux qui encore se battent, pour le seul bien des gens.
Pierre Jean Boutet - Logo
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