Complexité, perplexité.

Lorsque je m’interroge me demandant qui suis-je ?
Voilà une question qui est tout sauf un jeu.
Au delà de ce que chacun pourrait connaître 
Qu’est-ce qui constitue au fait vraiment mon être?

Je puis bien me décrire dans ma seule apparence
Sans pouvoir néanmoins dire ma différence 
Je ne suis certes pas qu’un poète qui pense
Mais de chair et de sang, un être de souffrances.

Là tout au fond de moi une voix intérieure
Fait des allers-retours avec l’extérieur
Entre mon propre état et celui de ce monde
Sans cesser, sans répit, fut-ce une seconde.

Une voix qui me dit tout va bien, tout va mal
Selon ce qu’elle ressent, tout comme un animal
Une voix qui voudrait la paix de l’existence
Mais ne cesse jamais de troubler le silence.

Je suis un organisme à fabriquer des mots
En fonction de tout ce qu’il reçoit en signaux.
Émotions et pensées, savoir et connaissances
Tout devient matériaux pour ma propre conscience.

Voilà ce que je suis, mais cela ne me dit
Qui suis-je donc vraiment, cela ne me le dit.
Car comment définir une complexité ?
La mettre en morceaux n’en dit pas les secrets.